Hulot, une démission aux accents agricoles
Nicolas Hulot a annoncé mardi sa démission en reniant largement le bilan agricole du gouvernement, en particulier son pan environnemental. Il regrette une absence de « complicité de vision » avec le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert et dénonce des « contraintes budgétaires ». Son passage au ministère de l’Écologie aura été marqué par les dossiers du glyphosate, de Notre-Dame-des-Landes et des prédateurs (loups et ours). Ce déçu des États généraux de l’alimentation, dont le pilotage lui a échappé, n’aura peut-être pas eu l’influence qu’il souhaitait sur les questions agricoles.
Tant de fois annoncé depuis sa nomination, le départ de Nicolas Hulot a finalement réussi à créer la surprise. « Je prends la décision de quitter le gouvernement. Je ne veux plus me mentir, je ne veux plus donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie que l’on est à la hauteur sur ces enjeux-là », a annoncé le ministre de l’Écologie au micro de la matinale de France Inter le mardi 28 août au matin, suscitant l’étonnement des journalistes qui l’interviewaient.