Jacques Mézard, un Cantalien « pragmatique » à l’agriculture
Le nouveau ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation est issu du Cantal, un département d’élevage, très rural, où il a été sénateur pendant huit ans. Au palais du Luxembourg comme dans sa circonscription, ce sénateur radical de gauche est réputé pour son « pragmatisme » et sa « grande écoute ». Il a travaillé avec la Confédération paysanne comme avec la FNSEA, et soutenu des textes venant des rangs de la droite comme des écologistes. Avocat pendant une trentaine d’années, arrivé à la politique sur le tard, il est un fin connaisseur des politiques territoriales. Lorsqu’il était sénateur, il s’était fait le défenseur de la « coexistence » de deux modèles d’agriculture, l’une « compétitive », l’autre « d’aménagement du territoire ». À droite, mais aussi au sein du monde agricole, on s’étonne de la nomination d’un homme qui n’a aucune expérience européenne, dans le contexte actuel, et on redoute qu’il ne fasse pas "le poids" vis-à-vis de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique.
La continuité. C’est la tonalité que le nouveau ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation, Jacques Mézart, a souhaité donner lors de la passation de pouvoir avec Stéphane Le Foll. Il a émis le souhait de « poursuivre la transition engagée par Stéphane Le Foll » qu’il a jugé comme étant « un grand ministre de l’Agriculture ». Stéphane Le Foll, très ému en quittant le ministère à pied après cinq années qu’il l’occupait, a été longuement applaudi.