La chute des cours du sucre fait tanguer les sucriers
Une chute des prix mondiaux du sucre de près de 50 % sur un an du fait d’une hausse de la production mondiale. Une arrivée en fanfare de la Thaïlande et de l’Inde sur la place internationale. Pour leur première année qu'ils sont lancés dans le grand bain de la dérégulation des marchés suite à la fin des quotas, les groupes sucriers français et européens tombent au plus mal. Si Cristal Union et Südzucker, maison mère de Saint Louis, voient encore leur résultat positif sur le dernier exercice, ce n’est pas le cas de Tereos. Quant aux prix de la betterave, les planteurs de Saint Louis Sucre sont les plus inquiets, ne connaissant toujours pas le prix de la récolte 2017, qui risque d’être inférieur à 24 €/t. Bien que Tereos ait affiché une perte nette le dernier exercice, il a annoncé qu’il allait respecter son engagement d’un prix minimum de 25 €/t. Au contraire, Cristal Union qui se dit en bonne santé financière, a annoncé la suppression du prix minimum de la betterave dès la campagne 2018.
« Saint Louis Sucre ne paie pas ses planteurs correctement ! », « Pas de prix, pas de semis ! » : les producteurs de betteraves ont exprimé le 13 juin sur des pancartes leur inquiétude sur le prix de la betterave, lors d’une réunion avec la filiale de l’allemand Südzucker au Grand-Quevilly (Seine-Maritime). Contrairement à ses concurrents, Saint Louis Sucre n’a pas encore fixé le prix de la récolte 2017.