Procès Unigrains
La cogestion et la nature des fonds en question
Lors des deux premières journées du procès Unigrains, qualifié par le juge de la 11
chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris, d’« affaire FNSEA », le débat s’est centré sur la « qualité » des fonds (privés ou publics) gérés par la société financière et sur leur attribution. La ligne de défense de la FNSEA est de responsabiliser les pouvoirs publics dans le dossier. Ce mode de gouvernance qualifiée de « cogestion historique » par le principal prévenu, à savoir Henri de Benoist, ancien président d’Unigrains, n’est pas sans poser de question. « Y a-t-il eu marchandage entre les professionnels et les ministères de tutelle ? », s’est interrogé le juge à plusieurs reprises.
«On peut reprocher beaucoup de choses à la solidarité… mais on ne lui fait pas de procès ! », a souligné la FNSEA dans un communiqué au premier jour du procès Unigrains, le 1 er octobre. C’est pourtant devant la 11 e chambre correctionnelle du TGI de Paris que huit prévenus ayant occupé des postes de direction au sein de la société financière Unigrains ou de la FNSEA se sont retrouvés. Ils sont appelés par la justice à s’expliquer sur de prétendus détournements de fonds pour une valeur totale de 19 millions d’euros entre 1992 et 1998.