Bilan de santé de la Pac
La crise alimentaire empiète sur la négociation
Les ministres de l’Agriculture de l’UE ont alterné, les 26 et 27 mai en Slovénie, visites touristiques et débats sur le bilan de santé de la Pac. Cette rencontre informelle a clairement montré que la flambée des prix alimentaires et la crise qui en résulte vont faire partie intégrante des négociations agricoles qui se dérouleront au cours des prochains mois. Les propositions sur les quotas laitiers et la modulation ont été particulièrement critiquées. « On a encore beaucoup de progrès à faire », a declaré Michel Barnier, le ministre français de l’Agriculture. Pourtant, Mariann Fischer Boel a voulu expliquer qu’en raison du contexte alimentaire très tendu, la marge de manœuvre pour obtenir des assouplissements paraît plutôt étroite. Néanmoins, « optimiste », la commissaire à l’agriculture pense pouvoir parvenir à trouver une solution avant la fin de l’année sous présidence française de l’UE.
La hausse des prix de l’agriculture et la crise alimentaire mondiale sont venues modifier le sens du bilan de santé de la Pac. C’est ce qui ressort de la rencontre informelle des ministres de l’agriculture de l’UE, les 26 et 27 mai, dans le cadre buccolique et historique de la Slovénie. Ce qui apparaissait à l’origine comme devant être une discussion purement agricole liée aux questions eruropéennes, s’est soudain situé dans une problématique mondiale.