Agriculture biologique
La demande se confirme, la production peine à suivre
Les résultats du baromètres de l’Agence Bio, publiés le 31 janvier, confirment une demande croissante des consommateurs français pour les produits issus de l’agriculture biologique. Après cinq ans d’étude, il ne s’agit plus d’une tendance mais d’un mouvement de fond, selon l’Agence. Au même moment, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) qui représente la grande majorité des distributeurs français, annonce son intention de développer les ventes de produits bio. Pour une autre raison, le ministère de l’Ecologie et du développement durable et l’Agence de l’eau de Seine-Normandie décident de soutenir les producteurs bio. Il s’agit cette fois de lutter contre les pollutions diffuses des zones de captage d’eau. Les expériences en France et en Allemagne ont montré que produire propre coûte moins cher que dépolluer. Le ministère de l’Ecologie espère que d’autres agences de l’eau suivront le mouvement. Pour sa part, le ministre de l’Agriculture a considéré que le bio est une production à soutenir dans le cadre de la réforme de la Pac. Les événements semblent donner raison à cette filière et à ses exigences de production liées à l’environnement. Confirmant l’opinion d’une partie des consommateurs de produits biologiques selon laquelle « le bio, c’est l’avenir face aux problèmes environnementaux ».
«Avec le recul, puisque le baromètre de l’Agence bio a maintenant cinq ans, on peut dire que l’augmentation de la demande des consommateurs en produits issus de l’agriculture biologique est une tendance de fonds durable et qui va s’amplifier », a déclaré Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence Bio, le 31 janvier, en présentant les derniers résultats du baromètre. Pourquoi cette demande va-t-elle augmenter ?