Salon de l’agriculture
La fête morose
Une fête malgré tout, mais une fête morose. Ainsi restera sans doute le Salon de l’agriculture édition 2006 après qu’il ait fermé ses portes le 5 mars. Morose d’abord en raison de la crise de la grippe aviaire, avec ses conséquences drastiques sur la consommation de volailles. Un drame qui touche de plein fouet près de 30 000 éleveurs et qui a mobilisé les politiques, les syndicalistes et les membres du gouvernement, le ministre Dominique Bussereau en première ligne, tout au long du salon. L’effritement du nombre de visiteurs, qui apparaissait confirmé dès le 2 mars participait aussi à la morosité ambiante. Le Salon de l’agriculture n’en a pas moins enregistré de belles réussites : les stands de l’Odyssée végétale s’étaient sensiblement renouvelés, mobilisant les visiteurs autour d’animations très modernistes ; la chaîne de télévision temporaire Terres d’info des chambres d’agriculture s’annonçait comme une réussite ; les sites d’information sur l’emploi faisaient le plein ; les hommes et femmes politiques, venus au moins au nombre de soixante, contribuaient à animer un salon qui s’annonçait comme un banc d’essai pour quelques futurs candidats aux élections de 2007.
Christian Patria l’annonçait dès le mercredi 1er mars aux micros de Terre d’Info, la chaîne temporaire du plateau de l’info des chambres d’agriculture. A cette date, le nombre de visiteurs semblait avoir baissé de 10% par rapport à l’année précédente. Une diminution qui semblait confirmée le lendemain, sans exclure un rattrapage possible sur le deuxième week-end de visite, période propice à la venue du grand public.