Réforme de la Pac et des finances de l’UE
La France lance le débat agricole, Bruxelles le débat budgétaire
José Manuel Barroso a salué le 12 septembre à Bruxelles la « volonté » de Nicolas Sarkozy qui avait affirmé la veille, en inaugurant le salon de l’agriculture Space à Rennes, que la « refondation » de la Pac était « indispensable ». Le chef de l’Etat français « n’est pas resté dans une position immobile, figée », s’est félicité le président de la Commission européenne, qui présentait à la presse un document de consultation sur la révision du budget de l’UE après 2013. « Comme les prix mondiaux sont hauts, peut-être qu’il y a besoin de moins de subventions », a remarqué le président de la Commission européenne. « En novembre, et en fait nous avons engagé cette discussion aujourd’hui au sein du collège, nous présenterons le bilan de santé de la Pac », a-t-il aussi rappelé. Ce bilan devait alimenter les discussions des ministres de l’agriculture des Vingt-sept réunis de façon informelle du 16 au 18 septembre à Porto. Pour ceux-ci, il devrait aussi être l’occasion d’envoyer certains signaux aux ministres des finances chargés du débat sur l’avenir du budget communautaire, a estimé le Portugais Jaime Silva, président en exercice du Conseil agricole, lors d’un entretien avec Agra.
En décembre 2005, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union avaient, dans le cadre de leur laborieux accord sur le budget communautaire pour la période 2007-2013, « invité la Commission à entreprendre un rééxamen complet et global, couvrant tous les aspects des dépenses de l’’UE, y compris la Pac, ainsi que des ressources, y compris la compensation en faveur du Royaume-uni, et à faire ra apport en 2008-2009 ».