Grand débat
La loi de modernisation se prépare vite mais dans le flou
« Ça fuse dans toutes les directions », « le périmètre est large », « on ne voit pas grand chose se dessiner » … Après trois semaines de rencontres, les participants au Grand débat, qui doit préparer la future loi de modernisation agricole (LMA), restent dubitatifs. Rares sont ceux qui voient ce vers quoi les discussions peuvent déboucher. Sur les quatre groupes lancés le 14 septembre, trois (compétitivité et revenus ; agriculture durable, forêt et territoires ; alimentation) devront avoir terminé leurs travaux le 15 octobre. Lors du lancement du grand débat le 14 septembre, Bruno Le Maire, ministre de l’Alimentation, indiquait qu’il souhaitait « une grande réunion de restitution mi-octobre ». Ce qui laisse peu de temps pour aborder des sujets aussi vastes que l’organisation des filières et des interprofessions ou les pertes de terres agricoles. Si les réunions se succèdent, les participants ont un peu l’impression d’avancer à tâtons.
Une grosse machine pas pratique. Voilà à quoi font penser les débats organisés dans le cadre de la Loi de modernisation agricole. De nombreux acteurs ont été mobilisés, le calendrier est serré, et les sujets abordés sont plus que large. Et puis les problèmes conjoncturels parasitent l’attention des uns et des autres. Pas facile de trouver ses marques, d’autant plus que nombre de participants pensent que le ministère a déjà un avant-projet de loi en magasin. Compte tenu des contraintes d’emploi du temps, le suivi des débats est difficile.