L’agriculture se barde d’indicateurs économiques
À compter de la publication du projet de loi Agriculture et Alimentation attendue courant octobre, les interprofessions disposeront d’un délai compris entre trois mois et un an pour produire les indicateurs économiques de référence qui figureront sur les contrats passés entre les opérateurs de leurs filières. De nouveaux indicateurs sont en gestation dans la plupart des interprofessions. Des travaux menés bon gré mal gré dans certaines productions comme le vin ou les grains, où la mesure apparaît presque accessoire. Dans d’autres secteurs, en élevage le plus souvent, certains s’attendent à ce que ces indicateurs insufflent aux coûts de production une légitimité nouvelle dans les négociations commerciales, notamment en vue d’une montée en gamme.
Le gouvernement a tenu bon. Comme il le souhaitait, les interprofessions devraient être les seules responsables de l’élaboration des indicateurs économiques qui figureront sur les contrats. La bataille de la FNSEA et des parlementaires de l’opposition pour que l’Observatoire des prix et des marges puisse les élaborer en cas de défaut semble bien perdue, depuis que les sénateurs ont décidé à ne plus modifier le texte (voir article dans ce dossier). Dont acte. « Sur le sujet des indicateurs, nous sommes allés au bout de ce que nous pouvons faire en droit.