Industrie
L’agroalimentaire fragilisé par la crise financière
Réuni en pleine crise financière mondiale, le 23
Salon international de l’alimentation (Sial) a permis aux entreprises de l’agroalimentaire de faire leurs comptes. Un bilan inquiétant si l’on en croit le principal assureur crédit du secteur, Groupama. Selon une étude qu’il a présentée le 21 octobre, la crise financière accroît le risque de défaillances pour ces entreprises. L’accès au crédit devient plus difficile pour des entreprises qui sont souvent de petite taille, manquent de fonds propres et ont pourtant un besoin particulier de rattraper leur retard en matière d’innovation. En outre, certains de leurs clients (détaillants, centrales d’achat, restaurants) sont dans une situation financière précaire. Enfin, la loi de modernisation de l’économie (LME) peut réserver des surprises. Une réalité que le monde agricole ne peut éluder quand on sait que 70% de la production agricole passent par ces entreprises. Pour conjurer le sort, les entreprises de l’agroalimentaire veulent être en première ligne pour bénéficier du plan Novelli pour les PME ainsi que du dispositif de soutien annoncé par Nicolas Sarkozy le 23 octobre.
En 2007, avant même la crise financière, 934 entreprises industrielles agroalimentaires ont disparu, annonce Groupama Assurance Crédit dans une analyse diffusée le 21 octobre. Certes, le nombre est identique à celui de l’an dernier mais c’est une pérennité inquiétante. Le taux de défaillances est « stable à un niveau élevé », affirme Groupama. Et puis, il est plus élevé que pour d’autres secteurs industriels. En moyenne, dans l’économie française, le taux de défaillances des entreprises s’est élevé à 1,45% en 2007 (1,42% en 2006).