Alimentation animale
L’avenir de la luzerne passera par le lait
La production de luzerne peine à décoller. Et pourtant, la filière laitière est prête à payer le prix fort pour s’approvisionner en protéines. Une tendance qui devrait s’accentuer avec la progression de la demande mondiale en produits laitiers. Face à la flambée des prix de l’alimentation animale sur le marché international, les éleveurs sont de surcroît de plus en plus sensibles à l’idée d’autonomie alimentaire. La filière luzerne appelle donc les pouvoirs publics à mettre en place des politiques de soutien pour relancer la production.
«L’avenir (de la filière luzerne) dépendra de la filière laitière ». Voilà la position qui a été défendue le 19 décembre, lors de l’assemblée générale de Coop de France, par Russel Mildon, ancien directeur de la Direction générale à l’agriculture de la Commission européenne (DG Agri). Et en effet, comme l’a expliqué Anne Richard, directrice économie au Cniel (interprofession laitière), la filière laitière ne demande qu’à voir la production française de luzerne exploser. « Les producteurs de lait aimeraient s’affranchir du soja brésilien », a-t-elle assuré.