Production bovine
Le broutard français doit s’adapter au marché italien
« Seule une meilleure adéquation de l’offre française aux besoins des engraisseurs italiens peut enrayer le recul de l’activité d’engraissement », annonce clairement l’Institut de l’élevage dans dossier Economie de l’élevage de juin. L’Italie est dépendante à 43% des importations de viande et la viande bovine représente 50% des tonnages de viandes vendues dans le pays. La péninsule est un marché clef pour la France et ce d’autant plus qu’il est rémunérateur. Pour l’Institut de l’élevage, il semble « inéluctable » que l’activité d’engraissement se rétracte dans les années à venir. Le remplacement de l’exportation de broutard par de la viande n’est que peu probable car le marché italien de la viande est très concurrentiel, d’où la suggestion de l’Institut de « renforcer la filière franco-italienne » sur le vif.
«Les engraisseurs italiens pointent quelques faiblesses des broutards français en matière de saisonnalité, de gabarits qui deviennent trop gros pour le marché italien et de performances de croissance en phase d’engraissement affectées par une trop forte complémentation », constate l’Institut de l’élevage, dans son dossier Economie de l’élevage de juin. Dans ce sens, l’Institut de l’élevage prône l’amélioration de l’adéquation de l’offre française à la demande italienne.