Alimentation
Le casse-tête de la répercussion des prix aux consommateurs
Une nouvelle fois se trouve posé le problème de la répercussion de la hausse des prix des matières premières agricoles aux consommateurs. Alors que les négociations commerciales sont bloquées, deux grandes centrales d’achat – Leclerc et Carrefour – étant particulièrement réticentes à faire passer la moindre hausse, le gouvernement tente d’apaiser le débat en conciliant deux contraires : donner un ballon d’oxygène aux éleveurs frappés par la hausse du coût des aliments du bétail sans trop pénaliser le consommateur qui subit le contrecoup de la crise économique et du pouvoir d’achat en berne. D’ici fin février, selon la loi de modernisation économique (LME), les accords commerciaux devront être signés. La coopération propose une solution, reprise par Xavier Beulin, le président de la FNSEA : utiliser dans les négociations un indicateur du coût des aliments du bétail. Ce qui pourrait faire varier les prix de la viande en phase avec les charges des éleveurs, à la hausse comme à la baisse.
Concilier les contraires : c’est ce que tente de faire aujourd’hui le gouvernement face à une équation compliquée. Comment faire en sorte que les prix des produits agricoles augmentent sans pour autant pénaliser le consommateur dont le pouvoir d’achat subit les effets de la crise économique ? Le problème est particulièrement grave pour le monde de l’élevage. Celui-ci subit l’impact de la hausse des cours des matières premières sur les aliments du bétail : leurs prix ont progressé de 15,6% en 2010 avec une accélération vers la fin de l’année.