Europe
Le front européen n’a pas tenu
Dans les derniers jours de la négociation, alors qu’un résultat positif semblait possible, la France a renouvelé ses critiques à l’égard de l’accord qui semblait se profiler, ne le jugeant « pas équilibré ». Elle ralliait huit autres pays membres à sa cause, dont l’Italie et la Pologne. L’échec des négociations, qui ont achoppé sur l’affrontement entre les États Unis et une partie des pays émergents et en voie de développement, a finalement évité le « clash » entre pays européens. Mais ce manque d’unité aura sans doute des conséquences, d’autant que la France, à l’origine du mouvement d’humeur des neuf pays se qualifiant de « volontaires », assume aussi la présidence européenne. Les propos peu aimables échangés entre le président Sarkozy et le Commissaire Mandelson sont encore dans les mémoires. « Une absence de consensus dont il faudra tenir compte », assure Anne-Marie Idrac.
Le ministre français de l’Agriculture, Michel Barnier, présent à Genève où se réunissait régulièrement le Conseil de l’UE, et le porte-parole du ministre italien délégué au commerce Adolfo Urso ont évoqué le 28 juillet une alliance de neuf États membres de l’Union opposés ou ayant des réserves importantes sur le texte en discussion à l’OMC.