Le long chemin de la reconnaissance des maladies professionnelles liées aux phytos
L’Assemblée nationale examinera dans les prochains mois une proposition de loi du Sénat portant la création d’un fonds d’indemnisation des victimes de produits phytopharmaceutiques. Une disposition qui relance la question des difficultés posées aujourd’hui par la déclaration et la prise en charge des pathologies des agriculteurs ayant été exposés aux pesticides. Pour un exploitant ou un salarié agricole, la reconnaissance d’une maladie professionnelle en lien avec les pesticides relève du parcours du combattant. Confronté au faible nombre de pathologies inscrites dans les tableaux des maladies professionnelles agricoles, la procédure peut parfois s’étaler sur plusieurs années. Pour autant, une prise de conscience émerge au sein du monde agricole.
C’était le 1er février dernier. Le Sénat adoptait en première lecture la proposition de loi « portant création d’un fonds d’indemnisation des victimes des produits phytopharmaceutiques » déposée à l’initiative de la sénatrice socialiste de Charente Nicole Bonnefoy et de plusieurs de ses collègues en juillet 2016.