Céréales
Le marché des céréales dans l’expectative après un mois d’août agité
L’interruption le 15 août par la Russie de ses exportations de céréales en raison d’un recul marqué de ses récoltes, dû à une sécheresse sans précédent, a eu des effets dévastateurs sur le marché mondial. La crainte de voir apparaître des problèmes de sécurité alimentaire dans les pays pauvres après le retrait du troisième exportateur mondial, alimentée par des mouvements spéculatifs, a propulsé les prix du blé à des niveaux jamais atteints depuis deux ans. Après un mois d’août très agité, ceux-ci repartaient en forte hausse début septembre, entraînant ceux du maïs à leur plus haut niveau depuis un an. Selon la FAO, la hausse des prix du blé a fait grimper de 5 % les prix mondiaux des aliments au mois d’août. Si la situation reste sérieuse, contrairement à la crise de 2007 et 2008, le risque de pénurie est cependant faible, vu l’abondance des stocks mondiaux. Reste que l’épisode climatique de type Nina, qui sévit dans l’océan Pacifique et qui pourrait provoquer une sécheresse en Amérique du Sud, va sans doute maintenir un certain niveau de malaise sur les marchés au cours des prochains mois.
Outre la Russie qui a imposé un embargo sur ses exportations de céréales entre le 15 août et le 31 décembre 2010 afin de ne pas mettre en péril l’approvisionnement de son marché intérieur, l’Ukraine, également frappée par une sécheresse sévère, s’interroge sur l’opportunité d’imposer des mesures sur ses exportations de céréales.