Parcours
Le nouveau ministre, un diplomate à « l’alimentation, l’agriculture et la pêche »
C’est un quasi inconnu du monde agricole, Bruno Le Maire, qui devient le ministre de l’Agriculture. Inconnu même du grand public, son poste de secrétaire d’État aux Affaires européennes l’ayant davantage porté aux négociations discrètes à Bruxelles qu’aux déclarations fracassantes. Secrétaire d’État, il ne l’était d’ailleurs que depuis décembre dernier, ayant remplacé Jean-Pierre Jouyet quand celui-ci fut nommé patron de l’autorité des marchés financiers. Pourtant, la nomination de l’ancien député de l’Eure, à Evreux, où il remplaça Jean-Louis Debré, également ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon, comporte des particularités qui ne devraient pas laisser indifférents les agriculteurs.
L’expérience internationale de Bruno Le Maire, comme celle de son prédécesseur, marquera sans doute son passage au ministère de l’Agriculture. Il a tâté, même pour peu de temps, de la négociation européenne en tant que secrétaire d’État. Il y a milité pour le rapprochement du couple franco-allemand. Un rapprochement qui comptera dans la perspective de la future réforme de la politique agricole commune.