Aide alimentaire
Le soutien aux investissements agricoles retrouve une place
Du blé à plus de 300 dollars la tonne, des émeutes et des gouvernements impuissants. La crise alimentaire de 2008 a marqué les mémoires. Pour tenter de résoudre le problème de la faim, les réunions au sommet se sont multipliées depuis un an et demi. Rendez-vous le plus récent : celui du G8, à L’Aquila en Italie. Il s’est soldé par la promesse de soutiens renforcés à hauteur de 20 milliards de dollars. S’il est difficile d’évaluer la réalité des montants financiers engagés par des Etats, des institutions ou des bailleurs de fonds privés, une chose est sûre : inciter les pays pauvres à développer une agriculture qui leur permette de nourrir leur population n’est plus un tabou. De plus en plus partagée au niveau international, cette idée se trouve désormais au cœur des politiques menées par certains pays en développement, électrisés par la crise de 2008. C’est notamment vrai en Afrique. Reste à fédérer les énergies des différents acteurs du développement agricole pour aller dans ce sens. Et à inventer des organisations de marché qui permettront aux pays pauvres de préserver des prix rémunérateurs.
C’était le 19 octobre 2007. Alors que les cours mondiaux des céréales commençaient à flamber, la Banque mondiale jetait un pavé dans la mare en publiant un rapport intitulé L’agriculture au service du développement. Allant à l’encontre des préceptes prônés depuis des années par l’institution internationale et ses consoeurs, le rapport défendait les investissements destinés à développer l’agriculture des pays pauvres.