Bovins-ovins
L’élevage herbager en danger
Entre 13 000 et 20 000 éleveurs du centre de la France ont fait entendre leur désarroi mardi 16 septembre à Clermont-Ferrand. Les revenus des exploitations d’élevage à l’herbe ne cessent en effet de baisser. L’élevage ovin est au bord du gouffre et attend des mesures d’urgence du gouvernement. Les éleveurs de bovins en système herbager connaissent eux aussi des difficultés avec la hausse des charges. L’épidémie de fièvre catarrhale ovine et la hausse du prix de l’alimentation animale servent de révélateur à la fragilité du modèle d’élevage extensif. « L’herbe est le grand oublié de la Pac », dénoncent les professionnels. Au-delà de mesures d’urgence pour alléger la trésorerie des entreprises, ils demandent une réorientation des aides européennes en direction de l’élevage à la veille des discussions sur l’avenir de la politique agricole européenne. Abondant dans le sens de Michel Barnier, les éleveurs souhaitent conserver un système d’aides directes couplées à la production (premier pilier) pour maintenir le troupeau allaitant.
Ils étaient 13 000 manifestants selon la préfecture du Puy de Dôme et 20 000 selon les organisateurs dans les rues de Clermont-Ferrand, mardi 16 septembre, pour protester contre la faiblesse des revenus des éleveurs à l’herbe. A l’appel de la FRSEA et des Jeunes agriculteurs du Massif central, ce sont des agriculteurs venus de 25 départements du centre de la France qui se sont donné rendez-vous dans le chef-lieu de la région Auvergne pour envoyer un message fort au gouvernement. Les manifestants demandent des mesures pour la relance de l’élevage herbager qui a été oublié par la Pac.