Cycle de Doha
Les négociations de la dernière chance
Lancé en 2001 au Qatar, le cycle de développement en panne depuis 7 ans a entamé sa réunion de la dernière chance à Genève depuis le 21 juillet. Les quatre années de retard sur le calendrier du cycle initial n’ont pas empêché les pays émergents d’afficher une croissance économique insolente face à une vieille Europe qui courbe l’échine. Pascal Lamy, le directeur de l’OMC entend boucler « l’affaire » avant les élections américaines au risque de renvoyer aux calendes grecques une libéralisation des échanges enfin officialisée par un accord. Celui qui a convoqué une petite quarantaine de membres de l’OMC pour un grand marchandage croit en l’intérêt de cette libéralisation du commerce en ces temps de crise économique. Problème de taille : les 153 membres de l’OMC ne sont pas tous également convaincus de bien-fondé de cette libéralisation. Problème évident : ces tractations et dissensions ont comme un air de déjà-vu. Les pays sont plus que jamais sur leur garde.
Pourquoi se presser à boucler le cycle de Doha qui affiche déjà un retard conséquent sur le calendrier ? A cette question, Nicolas Sarkozy se plaît à répondre que le monde s’est très bien passé d’un accord à l’OMC jusque-là. Pour preuve : il ne s’est même pas arrêter de tourner tout en générant de la croissance. Il est donc urgent d’attendre, histoire aussi de ne pas se laisser enfermer dans le calendrier souhaité par Pascal Lamy, directeur de l’OMC depuis mai 2005.