Matières premières
Les nouvelles clefs de la flambée des prix agricoles
Les informations soufflent le chaud et le froid sur les marchés agricoles au rythme des bulletins météo et des estimations de production. « Le marché achète la rumeur et vend les faits », selon l’adage boursier. Avec une tonne de blé aux alentours des 255€ à Paris, passant presque du simple au double en un an, la situation représente une chance pour les céréaliculteurs mais aussi une menace pour l’alimentation dans les pays dépendant de leurs importations en raison de la hausse des prix. Les récentes émeutes et tensions liées au coût de la vie, en Algérie notamment, démontrent le manque d’élasticité entre l’offre et la demande en ce qui concerne les céréales et les oléagineux au niveau mondial.
«Le marché des céréales fonctionne bien, les acheteurs rencontrent actuellement les vendeurs sans difficultés », a assuré le 12 janvier Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer, jouant l’apaisement suite aux déclarations de Bruno Le Maire, la veille, envisageant une restriction des exportations de céréales françaises si la crise devait se poursuivre. Ceci afin de garantir les niveaux de stocks.