Croissance
Les politiques agricoles dans l’équation de la relance
La réunion du G20, le groupe des principales puissances mondiales, à Los Cabos (Mexique) les 18 et 19 juin, a fait de la croissance, plus que de la rigueur budgétaire l’objectif n°1. Une orientation qui devrait immanquablement influer sur la nature des politiques agricoles développées dans l’ensemble des pays du monde. L’agriculture est non seulement un des pôles de croissance des pays en développement ou, plus encore, émergents, mais une dimension de plus en plus forte des pays développés eux-mêmes. En Europe, le sort réservé à la future Politique agricole commune dépendra largement des discussions budgétaires et de l’arbitrage entre rigueur et soutien à la croissance. Aux Etats-Unis, les discussions sur le futur Farm Bill sont marquées par les économies budgétaires mais le projet qui émanait le 21 juin du Sénat constituait encore une politique agricole vigoureuse. De fait, une étude de l’institut Momagri montre que depuis 2007, sans discontinuer, le poids de la politique agricole américaine ramené au nombre d’habitants n’a pas cessé d’augmenter. L’effort y serait supérieur à celui accordé par l’Union européenne à son agriculture. Des résultats provisoires laissent penser que les pays émergents eux aussi consacrent une part croissante à leurs politiques agricoles.
Rigueur budgétaire ou politique de relance ? Ce débat crucial qui anime toutes les capitales du monde rejaillira inévitablement sur les politiques agricoles. Le sommet du G20 qui s’est tenu à Los Cabos, au Mexique, a semblé montrer une inflexion générale vers un choix de politique de relance économique. « Nous nous engageons à adopter les mesures nécessaires pour renforcer la demande, soutenir la croissance mondiale et restaurer la confiance », conclut le communiqué final publié le 19 juin.