Lait
Les producteurs veulent s’investir dans la transformation
Face à une libéralisation renforcée de la politique laitière européenne, « nous allons devoir de plus en plus compter sur nous-mêmes », a déclaré Henri Brichart, président de la FNPLait lors de son congrès qui s’est tenu le 5 avril à Dijon.Compter sur soi-même signifie être très vigilant sur les tentations individualistes des industriels à convoiter les marchés les plus rémunérateurs et à abandonner le reste aux concurrents. Cela signifie, pour les producteurs, avoir des moyens d’intervenir financièrement pour orienter l’industrie dans le sens de l’intérêt général, au moyen d’un fonds industriel. Sur la forme, cela s’est traduit, lors de ce congrès, par un ton ferme du président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) tant vis-à-vis des industriels, pour qu’ils jouent le jeu collectif (interprofessionnel), que vis-à-vis des syndicats minoritaires, afin que tous les producteurs s’impliquent dans la prise de décisions « structurantes et douloureuses ».
La baisse des prix d’intervention des produits industriels issus du lait (beurre et poudre de lait) et les diminutions des restitutions à l’exportation de ces produits industriels « lourds » fait courir aux éleveurs laitiers le risque d’une baisse amplifiée des prix du lait. La raison : la moindre valorisation de ces produits, et aussi la moindre valorisation des produits élaborés, comme les fromages et les yaourts.