Produits phytos
L’Europe durcit sa réglementation
Le Parlement européen a donné, le 13 janvier, son accord pour que soient relégués au fond des hangars les produits phytosanitaires les plus toxiques. La nouvelle législation européenne – un règlement sur la production et la commercialisation des produits phytosanitaires et une directive cadre sur l’utilisation durable des pesticides – devrait provoquer le retrait du marché d’une vingtaine de substances et la rédaction de plans d’action nationaux sur l’emploi de ces produits, sous l’œil attentif de Bruxelles. Elle doit à présent être formellement adoptée par les Etats membres de l’Union à la majorité qualifiée. Seuls le Royaume-Uni, l’Irlande et la Hongrie ont annoncé leur intention de voté contre. L’industrie chimique a d’ores et déjà dénoncé les excès d’une future règlementation jugée
Plus modérés, les agriculteurs ont fait part de leur préoccupation quant à la disparition de certains traitements indispensables
et
. En France, où le Grenelle de l’environnement va également restreindre l’emploi des phytos, le président de la FNSEA a «salué» une décision qui va dans le sens de l’harmonisation des conditions d’usage des pesticides.
Les molécules utilisées dans les produits phytopharmaceutiques qui provoquent des cancers, des troubles de la reproduction ou qui perturbent le système hormonal, ne pourront rester à disposition des agriculteurs européens que si elles sont jugées irremplaçables par d’autres, moins nocives. Et qu’elles sont donc indispensables pour assurer la pérennité d’une culture. Dans ce cas, des dérogations temporaires, d’une durée de cinq ans pourront être accordées, mais les conditions de pulvérisation dans les champs seront strictement encadrées.