Reportage — Elections aux chambres d’agriculture
Lot-et-Garonne : une élection à deux tours
Le pluralisme syndical dans le département du Lot-et-Garonne a la vie dure. La prise par la Coordination rurale de la chambre d’agriculture en 2001, avec 41 % des voix, a laissé des traces. La FDSEA (34 %) et l’union Confédération paysanne-Modef (26 %) ont, à l’époque, laissé faire l’élection de Michel de Lapeyrière, tête de liste CR, à la présidence de la chambre d’agriculture. Aujourd’hui, ces syndicats minoritaires, pourtant très critiques les uns avec les autres, assurent que la stratégie serait tout autre. Un front « Tout sauf la CR à la présidence de la chambre » semble s’organiser ou du moins se dessiner dans la tête de quelques-uns. L’idée est de barrer la route à Michel de Lapeyrière en lui opposant une candidature consensuelle pour le poste de président de la chambre d’agriculture. Cette élection à « double détente » promet d’être mouvementée dans un département où les figures emblématiques du syndicalisme agricole sont légion.
Le « second tour » des élections à la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne pourrait être plus difficile que le premier. « Le président de la chambre ne sera pas forcément élu sur la liste arrivée en tête, ni issu du collège exploitants », prévient d’emblée Raymond Girardi, secrétaire général du Modef. Figure emblématique de l’agriculture départementale, Raymond Girardi s’est rendu célèbre pour avoir mené de nombreuses luttes paysannes, notamment des actions concernant les prix des fruits et légumes.