L’UE en manque de solutions face à la crise laitière
Le prix du lait payé aux producteurs continue de reculer. Malgré cela, la collecte augmente dans l’UE (+7,2 % au premier trimestre) confortée par de bonnes exportations. Face à cette situation, Bruxelles a épuisé son arsenal de réponses. Elle va de nouveau relever le plafond pour l’intervention publique sur la poudre de lait à 350 000 t, le précédent (de 218 000 t) ayant été atteint le 25 mai. Les rencontres se multiplient pour inciter les producteurs à utiliser l’article 222 qui leur permet de réduire volontairement leur production. Mais le dispositif n’a pour le moment pas convaincu. Une incitation financière de l'UE devrait être mise en place, estiment de nombreux parlementaires européens. Mais Bruxelles ne dispose pas des fonds nécessaires. Ne reste donc plus que la réserve de crise dans laquelle la Commission pourrait se résigner à puiser.
Les réunions s’enchaînent à Bruxelles sur la question de la crise laitière, mais les débats tournent en rond. Après le Conseil des ministres de l’agriculture le 17 mai (1), la commission de l’agriculture du Parlement européen a auditionné le commissaire européen Phil Hogan le 24 mai ; le lendemain soir la même commission organisait une conférence réunissant les acteurs du marché (producteurs, coopératives, laiteries privées, pouvoirs publics), et dès 8h30 le 25 mai Phil Hogan était interrogé en séance plénière par le Parlement européen.