Bioénergies
L’UE à la recherche d’une autonomie partielle
Après le plan d’action pour la biomasse en décembre 2005
et la « stratégie » en faveur des biocarburants en février dernier
, la Commission européenne doit adopter le 8 mars un « livre vert », plus global, sur la politique énergétique de l’UE « au service de la sécurité d’approvisionnement, de la compétitivité et du développement durable ». Ce document de consultation sera suivi d’une communication proposant une série d’orientations. Au printemps, Bruxelles devrait aussi suggérer la création d’un nouveau mécanisme de financement mixte public et privé pour faciliter l’accès au capital à risque des entrepreneurs dans le domaine des énergies renouvelables. En attendant, et alors que la France vient d’annoncer un effort supplémentaire pour l’éthanol et le diester, Bruxelles estime que, avec sa « stratégie », la moitié environ de la demande prévue en biocarburants pourrait être, en 2010, satisfaite par des matières premières produites dans l’UE à 25, le restant étant donc couvert par les importations.
La part de marché ciblée par la directive de 2003 sur les biocarburants, qui était de 2 % en 2005, a été fixée à 5,75 % pour 2010, soit 24 millions de tonnes remplaçant 18,6 Mt de carburants fossiles dans l’UE-25.
En 2000, les biocarburants avaient représenté 0,2 % de tous les carburants utilisés dans l’Union. Si les États membres avaient respecté les objectifs annoncés dans le cadre de la directive, cette contribution aurait été de 1,4 % en 2005. Sensiblement inférieurs à la cible moyenne de 2 %, ces objectifs nationaux n’ont même pas été atteints par certains pays.