Un an de présidence
Nicolas Sarkozy, un capital confiance à confirmer
Nicolas Sarkozy, « l’homme de Neuilly » a pris à bras-le-corps les problématiques agricoles. Pas moins de trois discours majeurs en une année. Avec un début de mandat surmédiatisé, c’était bien le moins. Mais cette incursion inattendue du président dans le monde agricole a séduit les intéressés tout en bousculant leurs habitudes. L’agriculture a été mise au premier plan de l’économie mais elle doit faire sa mutation. La France, à l’image de l’Amérique, défend le « pouvoir vert » sans complexe. Reste pour le monde agricole à tenir la distance face à un président qui, selon certains, confond souvent « vitesse et précipitation ». Face au bon sens paysan, la méthode Sarkozy ne fait pas toujours recette. Le dossier emblématique des OGM en est la preuve. Pour autant, Nicolas Sarkozy n’a pas encore épuisé son capital confiance auprès des agriculteurs, majoritairement situés à droite de l’échiquier politique. La bonne conjoncture n’y est pas pour rien. Et, comme tous les Français, les paysans attendent maintenant du concret. La présidence française de l’union européennne qui débute cet été sera le véritable test de Nicolas Sarkozy. Un président sans le capital de sympathie de son prédécesseur qui a l’obligation de réussir à transformer ses promesses agricoles en actes.
«Élève doué mais turbulent. Peut mieux faire ». C’est en substance le commentaire du monde agricole français sur l’élève Nicolas Sarkozy après une année de pouvoir. « L’homme de Neuilly », selon l’expression de Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, a toujours bonne presse dans le monde agricole français, traditionnellement situé à droite de l’échiquier politique. Toutefois, les professionnels agricoles ne « sont pas tous fans de Sarko ». C’est Jean-Luc Duval, ancien président des Jeunes agriculteurs qui le dit ouvertement.