Paiement pour services environnementaux : le concept prend forme


C’est un concept plein de promesses, que le gouvernement souhaite encourager. Les paiements pour services environnementaux (PSE) sont revenus cette semaine dans le débat public, à travers un séminaire et un projet de résolution au Sénat. L’occasion, pour le gouvernement, de préciser ses projets et de rappeler sa volonté d’accélérer le développement de ce type de dispositif, déjà expérimenté dans certains pays, comme la Suisse, et par certains acteurs privés, comme Volvic, dans le Massif Central. 150 millions d’euros de budget des agences de l’eau doivent être mobilisés d’ici 2021 pour ce type de projets. Plusieurs guides de bonnes pratiques ont été commandés à l’Inra pour le second semestre 2019, afin de fournir les informations et un cadre juridique aux pouvoirs publics, collectivités et acteurs privés qui souhaitent mettre en place ce type d’aides. Mais le principal se jouera sur le plan européen pour l’après 2020, avec les négociations sur l’eco-scheme, un nouvel outil du premier pilier de la Pac que la Commission européenne veut consacrer à la transition écologique, et que la France souhaite utiliser pour développer les PSE.
« Nous voulons rémunérer les agriculteurs pour le service qu’ils rendent à la nature », avait déclaré Édouard Philippe lors de la présentation du Plan Biodiversité en juillet, après avoir annoncé la mobilisation de 150 millions d’euros sur le budget des Agences de l’eau d’ici 2021 pour expérimenter des dispositifs de paiements pour service environnementaux (PSE).