Production
Porc : la bonne année introuvable
La profession porcine est familière des phénomènes cycliques, de la succession des bonnes et des mauvaises années, des pertes hivernales et des rebonds estivaux, mais elle attend depuis trop longtemps, depuis 2006, cette « grande année porcine » qui auparavant lui permettait régulièrement de se remettre sur pied. Cette bonne année devait être 2014, et même 2015, mais l'embargo russe a sapé les espoirs des producteurs. Cet hiver, les cours ont plongé à 1,077 euro le kilo, leur plus bas depuis 2010, et atteignent aujourd'hui 1,218 euro le kilo. La crise s'installe, sans perspective d'amélioration pour les prochains mois. Des producteurs de porcs ont à nouveau occupé le marché du porc breton (MPB), le 5 mars à Plérin dans les Côtes d'Armor.
« La situation est catastrophique sur le plan financier et très dangereuse sur le plan psychologique », analyse le président de la Fédération nationale porcine (FNP), Paul Auffray, présent le 5 mars au marché au cadran de Plérin dans les Côtes d'Armor, ainsi qu'une centaine de producteurs de porcs (voir article suivant).