Biodiversité
Pourquoi les agriculteurs sont concernés
C’est un mot piège par excellence. Parler de biodiversité, c’est-à-dire de la variété des espèces et des milieux naturels, renvoie à de multiples réalités, notamment lorsqu’on l’associe à l’agriculture. L’agriculteur se nourrit à la fois de la diversité du vivant pour produire, tout comme il peut détruire celle-ci, ou... l’enrichir au travers les agrosystèmes qu’il crée. Le sujet est donc mouvant. Mais une chose est certaine, l’agriculture est un acteur central des politiques liées à la biodiversité de par son empreinte sur les territoires. La conférence internationale intitulée « Biodiversité, science et gouvernance », organisée à l’Unesco du 24 au 28 janvier à Paris, s’en est fait l’écho à de nombreuses reprises, tant à l’occasion des discours politiques que lors des débats scientifiques. Le président de la République Jacques Chirac a ainsi rappelé que le respect de l’environnement devait être l’objectif de l’agriculture française « tout entière ». Positivant le débat, le ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau a déclaré qu’une « bonne gestion de la biodiversité » était un « atout » pour les agriculteurs. Sans pour autant créer des « sanctuaires de la nature » dans le milieu rural, a-t-il tempéré. Tout l’enjeu est de trouver le bon équilibre. Les recommandations que la conférence internationale devaient adopter le 28 janvier auront sans aucun doute un volet agricole.
« L’affaiblissement de la biodiversité n’affecte pas seulement les espaces les plus remarquables. Elle concerne aussi l’ensemble de la nature qui nous entoure, et chacun peut observer la diminution des populations d’insectes ou d’oiseaux autrefois communs ». Ces mots sont de Jacques Chirac, le 24 janvier, en ouverture de la conférence internationale de l’Unesco. Il poursuit : « L’agriculture française s’est engagée sur la voie de pratiques plus respectueuses de l’environnement.