Congrès de la FNSEA
Stéphane Travert manque d’arguments faute de budget
Alors que vient de débuter à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi issu des États généraux de l’alimentation, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a renouvelé, lors du congrès de son syndicat à Tours les 28 et 29 mars, son soutien à la réforme des relations commerciales en cours et s’est félicitée des inflexions récentes du gouvernement sur le sujet des pesticides. En revanche, elle a affiché une franche déception sur deux dossiers qui ont en commun de solliciter le budget de l’État : le plan d’investissement de 5 milliards d’euros et l’abaissement du seuil subventionnable de l’assurance récolte. Elle s’inquiète également du financement de la future assurance chômage agricole, ou même d’une éventuelle suppression de l’exonération de la TICPE. D’ailleurs, hasard ou non, les deux mesures annoncées par le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert lors du congrès – la création d’une mission du CGAAER sur l’avenir des zones intermédiaires et le statu quo sur le paiement redistributif – ont pour point commun de ne générer aucune dépense supplémentaire.
Le congrès de la FNSEA, qui s’est tenu à Tours du 27 au 29 mars, se situe dans la continuité des débats qui ont eu lieu autour de la dernière loi de finances en septembre, à l’issue desquels le syndicat s’était insurgé contre la réforme des cotisations sociales portée par le gouvernement dont il estime qu’il coûterait 100 millions d’euros aux agriculteurs.