Affaire Unigrains
Trois anciens ministres à la barre comme témoins
Appelés par la défense comme témoin à la barre de la 11
chambre correctionnelle du TGI de Paris, le 3 octobre, trois anciens ministres se sont succédés (Henri Nallet, Alain Lamassoure et Michel Rocard). Tous assument leur responsabilité en ayant eu à un moment de leur carrière à donner leur aval sur le financement par Unigrains de la FNSEA par l’intermédiaire des associations de l’élevage. Le plus éloquent, Henri Nallet, a insisté sur le fait que « cette cotisation pour la FNSEA, n’était pas un détournement de fonds mais le droit de se faire entendre » pour ces associations de l’élevage au sein de la « grande maison ». Alain Lamassoure, ancien ministre délégué au Budget dans le gouvernement Juppé, est resté sur un registre plus juridique dans son témoignage. Il récuse l’expression « clientélisme d’état » mais avoue « avoir donné une autorisation illégale ».
«Je pense qu’aider la CNE (Confédération nationale de l’élevage), c’était permettre à la partie la moins organisée, de se faire entendre dans l’arbitrage au sein du syndicat le plus important (la FNSEA : N.D.L.R.) », a insisté Henri Nallet, ancien ministre de l’Agriculture de 1985 à 1986 dans le gouvernement Fabius, appelé comme témoin à la barre, le 3 octobre dans le cadre du procès Unigrains.