Sofiprotéol
Une année difficile pour un « modèle qui a montré sa solidité »
L’année 2011 n’a pas été favorable à Sofiprotéol, le fonds financier et industriel de la filière des oléagineux. Le groupe présentait ses résultats dans son nouveau siège à Paris le 9 février. Si le chiffre d’affaires industriel a augmenté de 16%, le résultat d’exploitation a reculé de 17%. À des degrés divers, la plupart des branches ont été touchées par la mauvaise conjoncture (biodiesel, productions animales) et certaines par des mouvements sociaux. Néanmoins, les résultats sont restés conséquents (250 millions d’euros sur un chiffre d’affaires agrégé de 6,5 milliards) démontrant, selon le président de Sofiprotéol Xavier Beulin, « la solidité du modèle ». Sofiprotéol a, surtout, développé son implantation tant en Afrique du Nord et de l’Ouest qu’en Europe de l’Est, où il a rationalisé ses activités, expliquait le directeur général Philippe Tillous-Borde. 2011 aura été aussi une petite année pour la contractualisation en colza diester, les dirigeants de Sofiprotéol espérant relancer le mouvement en 2012. Les perspectives sont meilleures pour 2012.
«Le modèle a démontré sa solidité », affirme Xavier Beulin à propos de Sofiprotéol, mais ce modèle a souffert en 2011. En cause, la conjoncture et la concurrence internationale. Diester Industries, par exemple, a subit un retrait de son activité en volume, de 1,65 million de tonnes en 2010 à 1,3 million en 2011. En cause, principalement la concurrence des huiles importées qui profitaient du « double comptage » qui permettait, en quelque sorte, d’importer de gros tonnages d’huile de suif ou de palme avec le statut d’huiles usagées.