Blé
Une bonne production de retour pour 2008
Partout dans le monde ou presque, le blé a levé correctement. Et pour le moment, aucune attaque virulente d’insecte ou de champignon n’est à déplorer. De fait, à ce stade précoce de la campagne, les prévisionnistes de la planète misent sur une très bonne récolte. A quelques dizaines de millions de tonnes près, le Conseil international des céréales et le bureau australien de l’agriculture affichent tous deux des prévisions records. Les cours pourraient se replier légèrement d’ici quelques mois, du fait d’une tension un peu moins forte entre l’offre et la demande. Mais ils resteront volatiles. Car les financiers ont fait leur entrée sur le marché à terme du blé et devraient y rester. Pour l’instant, les cours se maintiennent à de hauts niveaux. La nouvelle moisson n’arrivera qu’en juillet et d’ici là, les pays importateurs auront besoin de nourrir leur population.
Certes, « les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel », le proverbe est bien connu des marchés. Mais comme l’a fait remarquer Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine, le 5 mars à l’occasion de la journée céréales organisée par le port de Rouen… aujourd’hui, « le ciel est presque atteint ». Début mars, le blé de qualité SRW (Soft red winter) a atteint près de 440 dollars la tonne (293 euros) sur la bourse de Minneapolis, aux Etats-Unis. Le blé français rendu Rouen cote pour sa part autour de 280 euros la tonne.