Grandes cultures
Une moisson décevante à tous les niveaux
Rares sont les années aussi mauvaises pour les producteurs de grains. La récolte suscite de grosses déceptions en volume, qualité, prix. Pas une culture n’est là pour rattraper l’autre. L’orge d’hiver affiche des rendements en forte baisse et répond peu aux normes brassicoles. Après une moisson record, le blé tendre prend le chemin inverse et la perspective d’un bon taux de protéines n’offre qu’une maigre consolation. A cela s’ajoutent des prix en berne, que les bonnes récoltes un peu partout dans le monde empêchent de décoller. Les trésoreries des exploitations sont mises à rude épreuve.
« Dans toutes les productions, il n’y a pas de rendement, pas de prix, pas de qualité », avance François Berson, directeur de la collecte chez Soufflet, dont la zone d’activité forme un large croissant de Rouen à Metz. « Cela promet de gros soucis pour les agriculteurs, certains vivant une mauvaise année pour la troisième fois de suite. La Bourgogne souffre très fort », précise-t-il. Une exception d’après lui, le long de la côte Atlantique engrange une moisson « globalement correcte ».