Union européenne
Vu de Bruxelles : un Sarkozy enfin plus réaliste
Se présentant au départ comme voulant bousculer l’organisation européenne de l’agriculture, Nicolas Sarkozy a semblé peu à peu, aux yeux des Européens, « rentrer dans le rang ». Si, publiquement, la hardiesse verbale de la France est toujours au rendez-vous, dans les couloirs des négociations, le ton est plus modéré. Jusqu’à inquiéter les Irlandais qui se sentent de plus en plus isolés dans leur combat contre des concessions à l’OMC. Quant à la Pac, Bruxelles attend des Français qu’ils bouclent le bilan de santé à l’occasion de la présidence de l’Union qui débute le 1
juillet.
José Manuel Barroso avait tenu, en septembre 2007, à saluer la « volonté » de Nicolas Sarkozy, qui, en inaugurant le salon de l’agriculture Space à Rennes, avait jugé « indispensable » la « refondation » de la Pac. Le chef de l’Etat « n’est pas resté dans une position immobile, figée », s’était félicité le président de la Commission européenne, libéral très éloigné des conceptions sur l’agriculture défendues de longues années par Jacques Chirac.