Tom Bry-Chevalier (Onei) : « La filière de l’insecte n’a pas suffisamment justifié ses prétentions environnementales. »
Une étude franco-américaine parue le 28 octobre 2025 dans la revue Biological Reviews questionne le bien-fondé écologique de l’élevage d’insectes dans bon nombre de ses débouchés.
Tom Bry-Chevalier est conseiller scientifique pour l’Observatoire national de l’élevage d’insectes (Onei) et doctorant en économie de l'environnement au sein de l’université de Lorraine et de la Chaire Économie du Climat de l’université Paris-Dauphine-PSL. Il partage avec Agra Innovation les conclusions de l’étude qu’il a corédigée sur l’empreinte environnementale de l’élevage d’insectes.
Quel était le point de départ de votre l’étude ?
En 2013, un rapport de la FAO mettait en avant les insectes comme solution pour nourrir le monde. Dix ans après, nous avons voulu savoir quel était le bilan de l’élevage d’insectes, sachant qu’il y a eu beaucoup de littérature scientifique depuis et que certaines des hypothèses de circularité du secteur ont pu être testées. Notre papier essaie aussi de montrer certaines limites de la littérature actuelle, et là où nous avons besoin de davantage de données.