Communiquer sur l’alimentation, un art de plus en plus périlleux
Déjà mal armés scientifiquement pour évaluer les risques qu’ils encourent, les consommateurs sont aujourd’hui plongés dans un marché de l’information foisonnant, dans lequel ils font de moins en moins confiance aux scientifiques, remarque le sociologue Jocelyn Raude. Jusqu’à se réfugier dans les mythes et la pensée magique, estime le mythologue George Lewi. Pour les entreprises, communiquer avec les consommateurs, sans jouer elles-mêmes la carte de l’irrationnel, devient presque mission impossible.
Que nous dit la récente une de l’hebdomadaire Le Point « Peut-on encore manger ? » (5 novembrer) de notre société ? D’abord que « le risque alimentaire est devenu un marronnier des médias », estime Jocelyn Raude, sociologue à l’École des hautes études de santé publique (EHESP), qui intervenait lors d’une journée consacrée, le 10 novembre à Paris, à la communication dans les filières alimentaires.