Fébrilité de la filière à l’approche de la fin de la castration à vif
À l’occasion de son assemblée générale, la Fédération nationale porcine (FNP) a demandé un changement de la grille de paiement de porcs, pour sécuriser le revenu des éleveurs continuant la castration à partir de 2022. Certains éleveurs du Finistère s’inquiètent d’un trop faible différentiel entre porcs castrés et entiers. La même semaine, les abatteurs de Culture viande ont demandé au ministère d’accélérer la parution des nouvelles règles encadrant la castration sous anesthésie.
L’échéance approche. D’ici la fin de l’année, il sera interdit aux éleveurs français de castrer à vif les porcelets. Deux solutions s’offrent à eux : ne plus castrer du tout, ou continuer en utilisant des anesthésiques. Pour l’heure, la production française semble divisée en deux camps : les éleveurs les plus sereins sont ceux qui livrent à des abattoirs, comme la Cooperl (un quart de la production nationale), qui maîtrisent le « sniffing », la détection des carcasses malodorantes de porcs non castrés (1 à 2 % des têtes). Ils ont le plus souvent déjà arrêté de castrer.