Monnaie unique
La disparition de l’euro ? Impensable… quoique…
La crise financière de l’Union européenne (UE) a laissé place au doute sur la pérennité de la monnaie unique. Cependant, de l’avis d’une grande partie des opérateurs sur les marchés agricoles, l’euro a facilité et garanti les échanges au sein de la Communauté européenne. Entre les réductions des risques de transactions, car l’euro n’oblige plus à se couvrir contre les risques de change au sein de l’UE, et la diminution des distorsions de concurrence entre les états de l’Union, liées auparavant aux dévaluations compétitives, la monnaie unique a prouvé son utilité. Si l’on ajoute à cela la facilité de circulation des marchandises en Europe, en raison de la disparition des droits de douanes, et la stabilité de la valeur de l’euro, la monnaie unique est devenue un outil indispensable aux opérateurs sur les marchés agricoles, dès lors, surtout, qu’ils exportent massivement vers l’Europe.
«Nous nous sommes battus dix ans en faveur de la monnaie unique, car auparavant nous avions de constantes difficultés pour faire face aux dévaluations compétitives décrétées de façon unilatérales par les pays européens », indique Philippe Mangin, président de Coop de France. Ainsi, il souligne que la mise en place de l’euro a permis la disparition des taxes et des subventions sur les exportations qui visaient à rééquilibrer les différences de compétitivités des monnaies européennes.