Réforme viti-vinicole
Les producteurs français de vins de pays rejettent les solutions de Bruxelles
La Confédération française des vins de pays (CFVDP) porte à son tour un jugement très critique sur le projet de réforme de la Commission européenne. Dans une prise de position très étayée, les professionnels se demandent notamment pourquoi l’UE devrait supprimer le tiers de sa surface viti-vinicole, tandis que les pays tiers n’auraient aucune contrainte pour développer leurs vignobles et avoir pour débouchés le marché communautaire. Cette organisation, qui a le sentiment que la Commission œuvre pour l’abandon, à terme, d’une politique européenne du vin, lance plusieurs pistes de réflexion pour un retour à l’équilibre du secteur.
Les vins de pays, qui représentent plus du quart de la production française, avec une production moyenne annuelle de 15 millions d’hl, sont vivement opposés au projet de Bruxelles de donner la possibilité d’indiquer la mention du cépage sur les vins de table. Il n’est pas acceptable pour la CFVDP que la Commission propose de faire bénéficier ces deux types de produits des mêmes mentions valorisantes, créant ainsi entre eux une concurrence déloyale.