Bovins
Marché intérieur ou exportation, une question de structure de l’élevage
Selon les spécialistes du marché, la production bovine française ne couvre pas la consommation intérieure totale. Les importations sont nécessaires certes, mais de toute façon les productions exportées ne sont pas celles qui sont consommées en France. Une situation qui éclaire le débat entre industriels et producteurs sur l’exportation, le marché intérieur et les nouveaux débouchés méditerranéens. Le choix stratégique entre marché intérieur et exportation n’est pas seulement conjoncturel : il est également lié à la structure de l’élevage français.
«Sur les pièces de viande bovine les plus consommées en France, la filière française est déficitaire », explique Mélanie Richard, chef de projet au département d’Economie de l’Institut de l’élevage. Plus précisément, les Français consomment préférentiellement de la viande dite rouge foncée, qui correspond à des animaux de réformes, à des génisses ou à du bœuf. Des catégories pour lesquelles, en France, la production n’est pas suffisante. Du coup, elle importe depuis l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Irlande et l’Italie.