Jean-Pierre Joly (MPB)
« Un éleveur de porc moyen vivote aujourd’hui grâce au crédit fournisseur »
« Un éleveur de porc moyen aujourd’hui ne gagne pas un sou et cela depuis 2007 », explique Jean-Pierre Joly, directeur du Marché du porc breton (MPB), observateur attentif de la filière porcine française. « Il vivote grâce au crédit, notamment celui des fournisseurs d’aliments du bétail ». Face au problème de compétitivité de la filière bretonne, Jean-Pierre Joly voit néanmoins quelques raisons d’espérer. Notamment, la capacité de résistance plus forte, semble-t-il, que certains groupes de l’Europe du Nord. Et il estime que si des regroupements sont à souhaiter, c’est surtout pour viser les marchés export.
On connaît les causes principales expliquant les handicaps à surmonter pour les filières des productions animales (concurrence des pays à bas salaires, réduction de l’efficacité de la Pac, contraintes environnementales..) mais l’agroalimentaire breton ne souffre-t-il pas aussi d’un sous-investissement ?
Si les entreprises n’ont pas de rentabilité suffisante, elles ne parviendront pas à investir suffisamment. C’est aussi ce qui se passe pour les éleveurs. Un éleveur de porc moyen aujourd’hui ne gagne pas un sou et cela depuis 2007.