Prix mondiaux des grains
Un scénario baissier mis à mal
Après une année 2012 de surchauffe des prix, les céréaliers du monde entier ont décidé de semer à tour de bras. C’est donc un scénario baissier qui a pris le relais. Le marché s’est focalisé sur la perspective d’une récolte record en 2013, estimée à 1 906 millions de tonnes par le Conseil international des céréales (CIC). Mais la persistance d’une météo très défavorable dans nombre de bassins de production a fini par ébranler la confiance des opérateurs. De récentes tensions apparaissent sur les prix. Ils partent d’un niveau élevé, supérieur à celui de la précédente campagne, d’une bonne vingtaine d’euros la tonne pour le blé rendu Rouen. Et si un décrochage des cours existe pour la récolte à venir, reste à savoir jusqu’où le scénario de baisse peut aller. D’un côté, les maïsiculteurs s’inquiètent de pouvoir couvrir leurs coûts de production. De l’autre, les utilisateurs de grains comptent sur un allègement de leurs factures d’achat.
Les yeux rivés sur la météo. Malgré les promesses d’une récolte céréalière record dans le monde en 2013, les opérateurs montrent davantage de fébrilité. C’est le « weather market », période de volatilité accrue sur les marchés. « Il y a encore une semaine, l’optimisme était de mise, raconte François Luguenot, responsable de l’analyse des marchés chez InVivo. Tous les acteurs avaient les yeux de Chimène pour les prévisions d’offre, jugée abondante. Une pointe d’inquiétude s’exprime depuis quelques jours. » Le scénario de baisse des cours est mis à mal.