Distributeur
Des exigences de baisses de prix déconnectées des réalités économiques
Le cycle annuel des négociations commerciales entre fournisseurs et distributeurs doit prendre fin le 28 février. Tous les ans depuis la LME (la loi de modernisation de l’économie de 2008), les négociations devenaient de plus en plus tendues, avec des demandes de baisses de prix par les distributeurs dénoncées par les fournisseurs comme étant de plus en plus agressives. A la clef, des prix toujours plus faibles pour les agriculteurs eux-mêmes. Cette année, si l’ambiance est moins tendue dans ces négociations, la tendance est toujours à la demande de tarifs en baisse, alors que les prix des matières premières alimentaires augmentent rapidement depuis quelques mois. Et que les agriculteurs n’arrivent pas à en profiter.
La grande distribution demande des baisses de tarifs comprises entre 2 % et 8 % aux industriels de l’alimentation dans le cadre des négociations annuelles, a affirmé le 13 février Jean-Philippe Girard, président de l’Association des industries alimentaires (Ania), au micro de France Info. « Les baisses sont de -2 à -8 %, c'est incroyable ! », s’est-il exclamé. Même son de cloche du côté de coopératives. Coop de France devrait prendre position sur ces relations commerciales lors du Salon de l’agriculture.