Grippe aviaire
Le H5N1 dans les Balkans, l’UE en alerte
La Commission européenne devait décider, le 13 octobre, d’interdire pour 6 mois les importations d’oiseaux vivants, de viande de volailles et autres produits avicoles en provenance de Roumanie, où la présence de la grippe aviaire a été confirmée sur des échantillons prélevés sur des canards et des poulets morts dans le delta du Danube quelques jours plus tôt. Un autre embargo avait été décrété le 10 octobre sur les oiseaux vivants et les plumes en provenance de Turquie, où le virus avait été identifié quelques jours plus tôt. Alors que le lien entre ces virus et le type H5N1, hautement pathogène, sévissant en Asie a été démontré, la tension est encore montée d’un cran dans l’UE comme dans le reste de la communauté internationale. La probable pandémie humaine est plus que jamais redoutée, tandis que les professionnels du secteur avicole commencent déjà à ressentir les effets de la crise en termes de baisse de la consommation. Bruxelles comptait proposer par ailleurs aux Etats membres le 13 octobre de leur laisser plus de flexibilité pour augmenter les mesures de protection des élevages (filet de sécurité au-dessus des enclos, etc.) dans les zones de passage des oiseaux migrateurs.
Des tests réalisés sur des échantillons de 5 types de volailles mortes dans une ferme roumaine située dans le delta du Danube ont permis d’identifier le virus H5, qui pourrait être du type N1, sur 1 canard et 1 poulet, a indiqué l’Institut national de santé animale le 13 octobre. Cette découverte, qui a permis de mettre un terme à plusieurs jours de doute sur la nature de la maladie ayant emporté 40 canards et un poulet début octobre, a été confirmée simultanément par des experts européens envoyés sur place par la Commission de Bruxelles.