Filières animales
Un modèle à revoir
La réduction des subventions européennes à l’exportation de poulets, annoncée le 17 janvier, a provoqué un choc dans la filière française. La question de la rentabilité de l’exportation hors d’Europe est soudain posée. Mais aussi celle des importations en provenance des pays tiers et d’Europe qui ont amené la France à être déficitaire de 40% de sa consommation de poulet. De nouveau, tout le modèle de la filière volailles, comme aussi celui des viandes blanches, doit être revu.
Peut-on être acteur du marché mondial sans subventions à l’exportation ? L’émotion suscitée par la baisse des restitutions le 17 janvier sur le poulet export, depuis les industriels jusqu’aux producteurs, en passant par le ministère de l’Agriculture qui s’engage à contester les fondements économiques de la décision de Bruxelles, montre à quel point la question est sensible pour la filière avicole française. En fait, c’est sans doute tout le modèle des filières animales qui est à revoir, non seulement à l’exportation mais aussi sur les marchés français et européens.