Crise
L’Union européenne en quête d’initiatives pour sortir de l’ornière laitière
La pression monte d’un cran à l’approche du Conseil agricole de l’UE du 7 septembre à Bruxelles (1) qui examinera les diverses actions prévues par la Commission européenne pour répondre à la crise laitière (2). Alors que le ministre français de l’agriculture Bruno Le Maire a annoncé une initiative franco-allemande, Mariann Fischer Boel, qui s’est exprimée le 2 septembre devant la commission de l’agriculture du Parlement européen, n’a pas répondu à l’attente de nombreux députés qui réclament des initiatives d’urgence pour contrecarrer la crise. La commissaire à l’agriculture s’est notamment refusée une nouvelle fois à remettre en cause les décisions prises pour les quotas qui doivent disparaître en 2015. Elle a fait part de son désaccord avec ceux qui disent que le régime des quotas permet de garantir l’avenir du secteur. Comme la plupart des députés agricoles, le Portugais Manuel Capoulas Santos n’a pas vraiment trouvé de réconfort dans les propos de Mme Fischer Boel. « Votre intervention ne m’a pas apaisé », a-t-il souligné. Quant aux producteurs laitiers regroupés au sein de la Fédération des producteurs européens de lait (EMB), ils pourraient décider le 10 septembre de déclencher une grève du lait dans l’Union si le Conseil agricole aboutit à des décisions qu’ils jugent insuffisantes.
La France et l’Allemagne feront des propositions le 7 septembre au Conseil agricole pour une « nouvelle régulation européenne du marché laitier », a annoncé le 31 août le ministre français de l’agriculture, Bruno Le Maire, à Châlons-en-Champagne. « La crise actuelle n’est pas une crise du lait en France, la crise actuelle est une crise du lait en Europe et dans le monde », a-t-il affirmé. « Depuis des années, nous avons sans le dire ouvert le secteur laitier aux règles du marché.